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Gui

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Taliesin

Stephen Lawhead


Taliesin
Traduction : Luc Carissimo
Illustration : Luc Simonetti
Titre original : Taliesin
Première parution : 1987

 Pour la présente édition :

Editeur : Le Livre de Poche
Collection : Fantasy
Date de parution : septembre 2007
ISBN : 978-2-253-15218-7

La critique du livre
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Mon enfance a longtemps été habitée de ces ouvrages qui parlaient des gens de Féérie et des imprudents qui osaient s’y aventurer : au fil des week-ends pluvieux, je découvrais dans ces pages la “vraie” nature des fées et des korrigans, des elfes et des lutins, et d’innombrables autres merveilles faites de magie, de terreur, de quêtes et d’aventures. Mais surtout je lisais avec grande avidité les légendes chevaleresques des héros de jadis, ceux qui avaient appris des gens de l’Autre Monde les techniques de combat imparables, ceux dont le visage brillait de la lumière divine lorsqu’ils allaient accomplir une prouesse surhumaine, ceux dont le corps se déformait sous le spasme de fureur quand la Déesse Mère leur procurait son pouvoir au milieu des batailles désespérées… Et parmi tous ces épiques haut-faits, il y avait bien sûr la Quête du Graal.

C’est ce que j’ai redécouvert à la lecture de ce roman.

Ceci étant dit,

Lawhead

n’a pas vraiment choisi la facilité en commençant avec l’histoire de Taliesin car celui-ci n’est autre que l’époux de la Dame Du Lac et le père de Merlin l’Immortel Enchanteur – en tous cas dans ce récit puisque les vies de ces personnages varient considérablement selon les auteurs. Ce qu’il y a de captivant dans la narration de

Lawhead

c’est la manière qu’il a su retrouver de faire surgir la magie d’un simple détour du chemin : vous ne trouverez pas de trucages faciles ici, ceux du cinéma ou des jeux de rôle – traditionnels ou informatiques – qui présentent des magiciens niveau 25 lançant des éclairs à travers les yeux ou des monstres sphéroïdes flottant dans les airs avec un énorme œil rouge, des milliers de tentacules crachant des jets d’acide, une gueule gigantesque avec quatre rangées de crocs acérés et qui souffle du feu.

Non, ici le merveilleux est souvent une interprétation des spectateurs dont la culture primitive leur empêche de trouver une explication “rationnelle” aux événements – comme dans le cas des survivants du cataclysme de l’Atlandide qui construisent sur leur nouvelle terre d’accueil des châteaux à l’architecture fabuleuse dont les autochtones croient qu’ils sont le produit des sortilèges de Féérie – ou alors la magie est dans la plus pure tradition d’antan – lorsque les druides lisent l’avenir dans la pierre magique du Lia Fail ou les chutes de météorites, ou bien se rendent dans l’Autre Monde pour consulter les esprits à travers la transe produite par l’ingestion de mixtures de leur crû, ou encore lorsque les dieux eux-mêmes choisissent de parler aux bardes dans les sidhs, ces lieux qui rendent la frontière avec le Pays de la Promesse floue et imprécise… Bref, c’est cet ensemble de référence aux éléments traditionnels des mythes originaux qui font tout l’intérêt de ce livre si vous êtes fondu de contes et légendes d’antan.

Bien entendu, il n’y a pas que des bons cotés. Ce qui saute aux yeux dés les premières pages c’est une certaine lourdeur du style, avec des phrases un poil trop longues et ampoulées qui sont parfois difficiles à lire (la traduction y est peut-être pour quelque chose aussi…) et une certaine propension à faire long quand il pourrait être fait court. On sent bien que

Lawhead

appartient à cette génération qui a appris à écrire au cinéma ou devant la télé quand on voit la facture des dialogues qui peuvent devenir pénibles à lire même si on laisse de côté les tournures de phrases pré-médiévales à rallonge. Alors que les personnages sont le plus souvent respectueux de la tradition folklorique des celtes, certaines situations frisent hélas une certaine mièvrerie : disons pour simplifier que les gentils sont vraiment gentils, et peut-être un peu trop par moments. Mais bien qu’il s’agisse d’une nouvelle narration de légendes bien connues, on ne peut pas vraiment parler de clichés non plus puisqu’il y a tout de même un minimum de respect à avoir pour le mythe original : au final, l’auteur nous propose un compromis intéressant qui ne tombe pas dans le manichéisme flagrant en proposant une évolution de certains personnages ainsi que quelques rebondissements pour faire passer les plus de 650 pages de l’ouvrage…

La partie de l’histoire narrant la chute de l’Atlantide est la moins documentée, pour des raisons évidentes, et se détache bien de l’ensemble dans l’atmosphère retranscrite : vu les noms des lieux et de certaines créatures mythologiques, on constate que l’auteur a pris le parti de donner aux atlantes des racines communes avec la culture grecque antique – ce qui est assez commun – ainsi que d’autres plus ou moins imaginaires dans un mélange assez plaisant mais qui aurait bénéficié de plus de descriptions. La narration des événements est néanmoins efficace et pas exempte de surprises, d’ailleurs dans l’ensemble plutôt bienvenues…

C’est au final un premier tome convaincant, qui donne envie de se lancer dans la suite pour redécouvrir l’histoire de la dynastie Pendragon à travers une itération qui ne manque pas d’originalité et encore moins de magie, dans tous les sens du terme.




Fuyant l'engloutissement de l'Atlantide, trois navires désemparés emportent le roi Avallach et sa fille vers Ynys Prydein,une île noyée dans les brumes. Dans ce nouveau monde, où les guerriers celtes luttent pour leur survie dans les derniers soubresauts d'un Empire romain agonisant, ils essayent tant bien que mal de refaire leur vie. De la rencontre de ces deux civilisations et de l'union de la jeune princesse atlante avec le barde Taliesin, naîtra celui que chacun connaît désormais sous le nom de Merlin...

Prince druide qui raconte l'aube des âges, Taliesin allumera de son chant une vision qui brûlera pour l'éternité...

La grande saga celtique d'un auteur mondialement reconnu, traduit en vingt et une langues et récompensé par de nombreux prix.


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