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oman

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Schismatrice +

Bruce Sterling


Schismatrice +
Traduction : Jean Bonnefoy, William Olivier Desmond
Illustration : Alain Brion
Titre original : Schismatrix +
Première parution : 12 juin 2002

 Pour la présente édition :

Editeur : Gallimard
ISBN : 207042331X

La critique du livre
Lire l'avis des internautes (1 réponses)

Ce recueil réunit un roman et cinq nouvelles :
- Schismatrice

- L’essaim
- Rose l’aragne
- La reine des cigales
- Jardins engloutis
- Vingt évocations

Schismatrice :

« Des appareils volants peints de couleurs vives sillonnaient le cœur du monde. Debout au milieu des herbes qui lui montaient jusqu’aux genoux, Lindsay, les yeux levés, les suivait du regard… »

Abélard Malcolm Tyler Lindsay est un jeune diplomate de la République corporative circumlunaire de Mare Serenitatis. Et il vit au milieu de cette véritable guerre subtile que se livrent Mécas et Morphos dans le système solaire ; lui membre d’aucune des factions mais ayant suivi une formation morpho. Les uns sont axés sur l’extension du corps par la machine et les autres sont axés sur la modification génétique de l’homme. Le but étant la souveraineté de l’homme sur son environnement mais le moyen est profondément différent. Une trahison de son ami de toujours, Constantin l’oblige à un exil dans une station prison. Son astuce lui suffira-t-elle pour survivre ?…

Sterling

, le pionnier du cyberpunk.

La quatrième de couverture laissait présager un cyberpunk de haute facture, puisque ce roman, tout comme Neuromancien, est un des textes fondateurs du mouvement en question.
C’est pourquoi je m’attendais à un roman traitant du cyberspace etc. Fi donc puisqu’il s’agit d’un roman à multiples facettes. En effet,

Sterling

a réussi à condenser dans ce roman space opera, manipulations génétiques, critique sociale de systèmes, évolutions de sociétés…

Les Morphos Vs les Mécas.
Ici s’affrontent deux mouvements de la branche humaine. Deux cultures différentes.
Les Mécas ne sont pas au sens strict les mêmes que mécas de Benford dans son cycle le Centre galactique, pas des machines mais plutôt des humains comptant de plus en plus sur la mécanique : bras artificiels, extension mémorielle artificielle, protections blindées, interface neurales… Ces humains sont en quelque sorte les garants de la nouvelle technologie, les fers de lance du progrès et l’humanité compte sur eux pour accéder à la propulsion subluminique pour atteindre les étoiles. C’est une société plus agressive, plus militarisée.
Au contraire, les Morphos comptent sur la manipulation au sens propre comme au figuré, car ils sont capables de changer la morphologie de l’homme, capables de créer des surhumains au quotient intellectuel extraordinaire, avec les inconvénients inhérents aux gens incroyablement intelligents : une tendance à l’isolement, à être associables, à avoir du mal à s’intégrer à toute forme de société. Les émotions sont atrocement atténuées. Ils tirent leur épingle du jeu à coup de diplomatie et le commerce.
Le corps peut être modelé à volonté, le corps peut être morcelé, le corps peut être mutilé.
Et au milieu de tout cela, un homme, issu de ni l’un ni l’autre, mais formé par les Morphos, puis associé aux Mécas, dont le destin restera dans toutes les légendes, car il aura su s’adapter à tous les modes de vie, à toutes les sociétés, en créera certaines et verra d’autres s’effondrer, mais saura rebondir tandis que l’humanité reste sans cesse sur la corde raide avec une multitude de sub-cultures.
Et puis cette frontière entre les deux factions va être de plus en plus floue, avec l’arrivée d’entités extrasolaires. Comment va évoluer l’humanité ?

Comme quoi, toute forme de société extrême ne mène jamais à quelque chose de stable, de durable.

Bref, ce roman est un petit bijou de la grandeur et décadence du monde des hommes, de la société poussée aux extrêmes trop vite, bien trop vite, la folie des hommes. Un OVNI.

« La progression de l’homme dans l’espace n’avait pas été facile, et l’univers de Lindsay était loin d’être simple. […] Et néanmoins, l’ultime folie n’avait jamais été commise. Certes, il y avait bien des guerres : […] tous les conflits, obscurs, sinistres, autant d’étincelles nées du choc des deux superpuissances, les Mécas et les Morphos. L’humanité n’en avait pas moins survécu ; elle était même florissante.
Triomphe en profondeur, et fondamental. Au même niveau essentiel de l’esprit où régnait l’inextinguible peur de la destruction, brillait aussi, plus vigoureuse, la lumière de l’espoir et de la confiance. »


L’essaim

Le capitaine Simon Afriel est diplomate morpho et se rend sur un astéroïde peuplé d’un peuple extraterrestre à priori sans intelligence dont la société est organisée comme une ruche…

Une nouvelle dans l’univers de Schismatrice teintée d’horreur et véritablement terrifiante, sur le thème de la cupidité des hommes par rapport une autre société. Magnifique

Rose l’Aragne.

Rose est une Méca dont l’habitat ressemble à une toile d’araignée dans un coin isolé du système solaire, dont le trésor est inestimable et attise la convoitise de nombreux commerciaux…

Un petit huis clos intéressant dont la fin est très inattendue.

La reine des cigales

Landau est sur le point de se séparer de ses dogues, véritables chiens de garde (à l’envers) pour être accepter comme membre à part entière de l’astéroïde de la reine ET de l’essaim de Czarina…

Mensonges et trahisons. Une autre variation du thème de la duplicité. Et comme toujours,

Sterling

sait finir en beauté ses nouvelles.

Jardins suspendus.

La planète Mars est en cours de terraformation et un concours est organisé sur une parcelle de la planète pour faire les plus beaux jardins…

Duplicité. Le concours cache un autre but. Merveilleuse et dramatique nouvelle.

Vingt évocations.

La vie de Nikolaï à travers vingt paragraphes. Drôle et émouvant.




Dans une humanité déracinée, peuplant le système so­laire de gigantesques stations orbitales, écartelée entre les tenants de l'évolution par la technologie et ceux de la manipulation génétique, Abélard Lindsay, jeune diplo­mate issu de la République corporative circumlunaire de Mare Serenitatis, tente de trouver son chemin. Fils d'aristocrate, il doit apprendre à survivre, à choisir son camp. Mais au moment où l'homme évolue, cesse d'exister en tant que tel pour se scinder en espèces nou­velles, il croit enfin comprendre son destin : réconcilier Mécas et Morphos autour d'un projet grandiose, la terraformation des mondes...

Considérée, avec "Neuromancien" de William Gilson, comme le texte fondateur du mouvement cyberpunk, la "Schismatrice" de Bruce Sterling est la figure de proue de l'immense Univers des Mécas et des Morphos, pour la pre­mière fois réuni en un seul volume.


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