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Gui

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Gosaku Ota, Ken Ishikawa (dessin), Go Nagai (scénario)

Mazinger Z


Mazinger Z
Titre original : Mazinger Z
Première parution : 1972

 Pour la présente édition :

Editeur : Dynamic vision

La critique du livre
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Planche intérieure
Planche intérieure
Kouji Kabuto mène une vie sans histoires en compagnie de son tout jeune frère et de son grand-père, Juzo Kabuto, un savant excentrique, jusqu’à ce qu’un tremblement de terre lui ouvre un passage vers le laboratoire souterrain du vieillard. Là, Kouji découvre que son grand-père a construit un robot gigantesque que le savant blessé à mort par le séisme lègue à son petit-fils : soudain livré à lui-même mais nanti d’un pouvoir prodigieux, Kouji doit affronter un dilemme qui le dépasse – se servira-t-il de Mazinger Z pour devenir un dieu ou bien un démon ?

La légende prétend que Go Nagai trouva l’idée de Mazinger Z dans un embouteillage : en tentant d’imaginer un moyen de s’en sortir, il aurait accouché du concept du robot géant piloté de l’intérieur. Ce qui pour l’époque s’affirmait assez révolutionnaire puisque jusque là les quelques mechas existants restaient tout à fait séparés de leur maître, celui-ci les contrôlant à distance avec un dispositif dédié. Or, dans le cas de Mazinger Z, effacer de la sorte cette distance tendait à faire se confondre la machine et son pilote, avec ce dernier écopant en quelque sorte de la puissance du précédent et donc de la responsabilité qui découle d’un tel pouvoir.

Voilà pourquoi, dans le fond, Mazinger Z se différencie assez peu du genre des super-héros qui s’articule tout entier autour d’une thématique comparable. Et voilà pourquoi, en fin de compte, le concept « Super Robot » s’avère plutôt stérile : en se basant ainsi sur une problématique qui n’en est pas vraiment une, il se condamne d’une certaine manière à s’enliser dans une forme de redite narrative permanente (1). En témoigne cette courte série qui, une fois passés les prémisses du premier tome et de ses divers éléments somme toute assez appétissants, ne parvient pas à sortir du schéma shônen type…

Mais si Mazinger Z lasse assez vite, du moins pour ceux d’entre nous dont l’âge mental dépasse les douze ans, il n’en reste pas moins une œuvre fondatrice, qui lança la mode des robots géants au Japon à défaut d’inventer ce concept. Et au point que celui-ci finit par devenir emblématique de cet archipel d’après-guerre qui s’affirma vite comme un triomphe technologique dont le robot géant était le symbole évident – celui de la revanche sur le vainqueur américain, ainsi que sur le reste du monde (2).

Pour cette raison, Mazinger Z compte parmi les grands classiques de la culture manga d’après-guerre, à défaut de ses chefs-d’œuvres. Et pour cette même raison, il mérite toute votre attention : la lecture de cette courte série vous permettra en effet de goûter les origines d’un des éléments culturels prépondérants du Japon contemporain sans avoir à vous pencher sur son adaptation en série TV – un produit local bien moins digeste…

(1) pour une meilleure compréhension du reproche que j’adresse au genre super-héros pris dans son ensemble, j’invite le lecteur à consulter ma chronique du comics Miracleman (Alan Moore, Alan Davis & Gary Leach ; 1982).

(2) cette présentation ici rapide a été auparavant développée en détail au début de la seconde partie de ma biographie de Yoshiyuki Tomino dans le cadre de mon dossier Mobile Suit Gundam : Author’s Cut.


Séquelles :

Sous la forme du manga Great Mazinger, par les mêmes auteurs, publié chez Kôdansha de 1974 à 1975 et qui connut lui aussi sa propre adaptation en série TV, sous le même titre. Par la suite, une OVA intitulée Mazinkaiser (Masahiko Murata ; 2001) prolongea cette dernière adaptation avant de se voir suivie par le récent Mazinkaiser SKL (Jun Kawagoe ; 2010).

Notes :

Les connaisseurs de l’œuvre de Go Nagai trouveront au détour de certaines pages des clins d’œil à plusieurs autres productions de l’auteur, dont L’École impudique (1968) et Devilman (1972) – deux titres qui importaient bien plus à l’auteur que son Mazinger Z répétitif et somme toute assez simpliste…



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