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Dans toute bonne cour de récré, il y a un ou deux gosses dérangés, qui ne pensent pas comme les autres. J'ai nommé ici : Gildas et Martina.
La première est persuadée qu'elle est la seule humaine au milieu d'un peuple de robot. Le second est certain d'être le seul humain au milieu d'un peuple alien. Ils étaient faits pour se rencontrer, avouez.
Perdus dans leurs fantasmes paranoïdes, ils vont, par tous les moyens, chercher à prouver la véracité de leurs thèses. Jusqu'à découvrir que la vérité dépasse de loin leurs craintes les plus folles.
Avis :
Il y a des gars incontournables. On voudrait les éviter qu'on ne pourrait pas. Larcenet et Trondheim en font partie.
Larcenet et son dessin infernal, genre qui donne l'impression d'un "je jette mon trait et il est forcément juste" : bref, un style laché, expressif, d'une grande lisibilité. Trondheim et ses dialogues toujours efficaces, surtout quand il donne dans le monde de l'enfance (cf, par exemple, la série des monstrueux, vraiment trop drôle).
Tout cela nous donne une série comique, certes, mais pas seulement. Car Trondheim n'oublie pas aussi ces petites pointes touchant à des thèmes plus "profonds" et qui font des personnages bien plus que des gag-men.
L'histoire, elle, nous offre un voyage au centre des thèmes de la sf. Un voyage qui n'est pas prêt de se terminer, puisque la série compte trois tomes, qui vont devenir de plus en plus loufoques.
Des livres non pas pour adultes, mais peut-être moins pour enfants que pour grands enfants.
Du coup, j'ai les autres tomes sous le coude...
tome 2