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Gui

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Yoshikazu Yasuhiko

Le Choc


Le Choc
Traduction : Daniel Andreyev
Première parution : juillet 2002
Série : Mobile suit gundam: the origin (T. 2)

 Pour la présente édition :

Editeur : Pika
Collection : Shônen
Date de parution : décembre 2006
Nombre de pages : 236
ISBN : 2-84599-675-6

La critique du livre
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Son escarmouche avec Char Aznable amène l’équipage du White Base à se réfugier sur Luna II, dernier bastion spatial de la Fédération. Mis aux arrêts pour avoir utilisé des prototypes de mobile suits sans l’autorisation de l’état-major, les militaires du vaisseau sont impuissants alors que Char contre-attaque : ce sera pour l’as de Zeon et Seila Mas l’occasion de se retrouver dans des circonstances pour le moins troublées et qui les laisseront tous deux dans le doute. Bien que cette offensive soit repoussée, les civils rescapés de la destruction de Side 7 refusent de débarquer du White Base alors que celui-ci quitte Luna II à destination de la base fédérale de Jaburo, sur la Terre. Mais, au moment où le navire commence la très délicate opération de rentrée atmosphérique, Char attaque à nouveau : ainsi dérouté de la trajectoire prévue, le vaisseau de la Fédération survole à présent l’Amérique du Nord, un continent tout entier aux mains de Zeon, bien loin de Jaburo et de l’aide que cette forteresse pourrait apporter au White Base

Les personnages suivant ne font pas leur apparition dans ce volume mais ils sont néanmoins présentés dans cette chronique afin d’alléger le texte, déjà conséquent, de la précédente :

Frau Brauw : voisine et amie d’Amuro sur Side 7, elle aimerait voir leur relation devenir plus intime mais semble être la seule des deux dans ce cas. Au lieu de prendre part aux combats, elle s’occupe des trois jeunes orphelins réfugiés dans le White BaseKikka, Letz et Katz – et aide comme infirmière et officier des transmissions.

Hayato Kobayashi : un autre voisin d’Amuro qui se réfugie lui aussi dans le White Base lors de la destruction de Side 7. Sous la houlette de Ryu Jose, il devient un opérateur de tourelle de Guntank tout à fait capable, même s’il reste loin d’égaler Amuro qu’il jalouse toujours pour le lien privilégié qu’a le père de ce dernier avec la bureaucratie militaire de la Fédération

Kai Shiden : jeune homme sarcastique et cynique adepte de la provocation gratuite, cet autre réfugié de Side 7 est loin de se faire apprécier au sein du White Base. S’il devient un pilote de Guncannon respectable et estimé, son attitude continue néanmoins à l’isoler du reste de l’équipage et il est souvent tenté de quitter le vaisseau.

Mirai Yashima : fille d’une riche et puissante famille industrielle, elle a de l’expérience dans le pilotage de navire civil et hérite donc du poste de timonier du White Base quand celui-ci fuit Side 7. Parfait reflet féminin de Bright Noa, elle est la figure maternelle du vaisseau vers laquelle on se tourne pour trouver du réconfort ; assez vite, elle devient très proche de Bright.

Ryu Jose : dernier survivant des pilotes cadets assignés au White Base, il représente toute l’horreur d’une guerre qui a décimé la quasi-totalité des combattants adultes en poussant ainsi les responsables militaires à envoyer la jeunesse au front. Il devient vite le mentor des pilotes civils du vaisseau, et surtout d’Hayato Kobayashi avec lequel il partage le pilotage du Guntank.

Si l’intrigue de ce tome est un peu plus sophistiquée que celle du précédent, elle n’en reste pas moins simple et assez linéaire en dépit de quelques retournements de situation somme toute plutôt mineurs ; de plus, le scénario laisse encore une place abondante à l’action, ce qui ravira les aficionados et donnera du blé à moudre aux détracteurs.

Il faut donc préciser au lecteur de ces lignes que l’intérêt de ce second volume réside dans une première approche de la découverte de l’univers de Mobile Suit Gundam : par petites touches, peut-être trop discrètes, à travers des détails d’apparence d’autant plus anodine qu’ils se dissimulent sous toutes sortes d’explosions et de tirs de laser, des éléments clés de la franchise sont toutefois exposés – on peut citer en particulier le sentiment de culpabilité des adultes qui se voient obliger d’envoyer au front leur jeunesse, forcément innocente, suite aux pertes massives subies par les combattants vétérans dans les premiers mois du conflit : après les victimes civiles décrites dans le premier volume, c’est là une autre des trop nombreuses horreurs de la guerre sur lesquelles Gundam a bâti une partie de sa réputation de sérieux et de réalisme ; notons aussi, au passage, que c’est une brillante mise en adéquation avec les « règles » de la culture manga qui prend souvent des adolescents pour héros principaux du récit.

Sur un plan plus psychologique, les caractères apparaissent mieux cernés et les relations entre certains personnages commencent à exposer certaines montées dans la tension qui prendront peu à peu forme dans les tomes suivants jusqu’à ce que… Mais ne gâchons pas le plaisir du lecteur et disons simplement que, sans atteindre des abîmes de complexité, ce qui du reste n’a jamais été le credo de la franchise, au moins sur le plan strictement narratif, ce second volume s’inscrit tout à fait dans la continuité du précédent mais en en prolongeant certains aspects tout en en suivant la même recette : avec discrétion et un second degré que tout esprit véritablement littéraire sait apprécier.

Les +

- les caractères des personnages commencent à s’affirmer… et à s’affronter
- la complexité de l’univers de Gundam bénéficie de quelques premières esquisses
- les différences de scénario avec l’anime original se font nettement sentir dans les détails

Les -

- scénario assez linéaire qui donne encore une apparence de simplicité à l’histoire
- les scènes d’action occultent des idées tout à fait représentatives du Japon d’après-guerre




La fiche de l’album chez Pika


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