La stratégie Ender

J'ai du raté ce livre.
Car je trouve qu'il est sympa, mais ne m'a pas fait un effet terrible...
Comme il a eu deux prix renommés, et qu'il jouit d'une certaine notoriété, j'ai tendance à m'écraser là-dessus...
Je trouve qu'il aurait gagné à être un peu moins long.
J'avais anticipé la fin, ce qui, lorsqu'elle une sorte de coup de théâtre, est toujours dommageable.
Je n'avais lu de l'auteur que "sonate sans accompagnement", et perso, je trouve la nouvelle meilleure que le présent livre...
Je ne dis pas que le livre est nul, hein, ne caricaturons pas, mais je trouve étonnant qu'il suscite tant d'élan...
J'ai du raté quelque chose...

(Card qui devrait être présent aux utopiales 2005, répéteu-je encore)

Magnifique roman ! J'ai trouvé l'histoire du jeune Ender si dramatique !
A lire ensuite la voix des morts, qui me donne encore des frissons rien que d'en parler.

		Citation : Comme il a eu deux prix renommés, et qu'il jouit d'une certaine notoriété, j'ai tendance à m'écraser là-dessus...

Ouch ! ça doit faire mal !... ;-)

		Citation : A lire ensuite la voix des morts, qui me donne encore des frissons rien que d'en parler

J'ai encore plus apprécié ce volume. Je l'ai trouvé magnifique !
Je tache d'en faire une fiche aussi.

J'ai également trouvé que La stratégie Ender trainaît un peu en longueur, alors que j'ai dévoré La voix des morts, bien que plus long : l'idée d'un porte-paroles des morts est l'une des plus chargée d'humanité que j'ai pu rencontré dans mes lectures.

J'ai vraiment aimé ce livre, même si je trouve que la fin est un peu "téléphonée".

Par contre, contrairement à toi Ione, c'est la relation Peter-Valentine qui est un de mes souvenirs le plus marquant de ce livre. Cette relation manipulatrice entre les deux ( car pour moi même si Peter tiens la corde au départ, Valentine n'est pas loin derrière ) où chacun prend la place et les idées de l'autre. J'adore.
Comme quoi , que ce soit le bien ou le mal qui manipule, on obtient toujours une couleur nauséeuse.

+1, ou à peu près, avec stealrige :

		Citation : leurs rôles de Locke et Démosthène

c'est pour moi, la meilleure idée du bouquin

savoir si les persos y sont crédibles (tu veux parler de l'âge?), bin, je sais plus :)

		Citation : J'ai également trouvé que La stratégie Ender trainaît un peu en longueur, alors que j'ai dévoré La voix des morts, bien que plus long : l'idée d'un porte-paroles des morts est l'une des plus chargée d'humanité que j'ai pu rencontré dans mes lectures.

+1 pour la notion du porte-paroles des morts.

Par contre, j'ai perçu les deux volumes à l'inverse de toi Jim. J'ai trouvé la Voix des morts un peu long, mais plus par le foisonnement d'idées, la richesse du sujet et des personnages que par le nombre de pages. Alors que j'ai lu la Stratégie Ender d'une traite. Comme quoi ces livres sont tellement forts qu'ils touchent les lecteurs pour de multiples raisons.

		Citation : Par contre, contrairement à toi Ione, c'est la relation Peter-Valentine qui est un de mes souvenirs le plus marquant de ce livre

Je trouve que toutes les relations inter-personnages sont riches et intéressantes, Peter-Valentine, Peter-Ender, Valentine-Ender mais finalement, ce qui m'a le plus marqué, comme une trame sous-jacente et incontournable, c'est la façon dont Card traite le sujet.

J'ai oublié d'en parler dans ma chronique, mais c'est pourtant un aspect très marquant.
Le livre, à mon sens, autant dans la forme que dans le fond, est basé sur la notion de stratégie. L'histoire est construite comme une vaste partie d'échec à plusieurs niveaux.
- Ender jouera sa partie, entre ses sentiments, son apprentissage de la vie, les nécessités du jeu, ses relations avec ses 'camarades' et ses supérieurs.
- Ses formateurs jouent une partie d'échec à leur niveau. Une partie qu'ils n'ont pas le droit de perdre, et les pions qu'ils déplacent (manipulent) au gré du 'jeu'.
- Card lui-même, joue une partie d'échec avec ses personnages, leurs caractères, et leur place dans l'histoire. Le raisonnement logique est prédominant, il opère au-delà des sentiments.
Je trouve que tout ceci rassemblé, fait avancer l'histoire de manière implacable, fascinante et lui donne ce caractère unique.

		Citation : savoir si les persos y sont crédibles (tu veux parler de l'âge?), bin, je sais plus :)

Oui bien sûr, de l'âge... autant les personnages créés de Locke et Démosthène sont fascinant, autant l'âge de leurs créateurs est tellement jeune que là, j'ai eu du mal. Je veux bien que les petits génies existent, mais même les petits génies manquent en général de maturité pour réfléchir de la sorte...

Eh bien, il ne faut pas oublier que les aînés d'Ender sont tout aussi géniaux que lui, et n'ont été écartés par l'Armée qu'à cause de leurs caractéristiques psychiques (l'un trop cruel, l'autre trop "bonne"... ce qui ne l'empêche pas d'être manipulatrice !).

J'ai beaucoup aimé La stratégie Ender, mais je mets La voix des morts encore au-dessus, entre autres parce que je suis d'accord avec Jim, mais aussi pour l'imagination que déploie l'auteur dans sa création d'ET. Et d'ailleurs, on voit cette imagination se déployer plus encore dans les 2 romans suivants (Xénocide et Les enfants de l'esprit), que j'aime aussi beaucoup, pour les mêmes raisons qui font que j'aime tant La voix des morts.

Les longueurs constatées sur ce roman ont peut-être un rapport avec un changement de format.
il existe une nouvelle de Card, intitulée Fin de partie, qui est parue en France dans le recueil Sonate sans accompagnement. C'est exactement l'histoire de Ender's Game.
Je ne sais pas si cette nouvelle est antérieure mais cela mériterait d'être vérifié.

Mon avis sur ce roman se situe entre enthousiasme et indifférence. C'est une lecture plaisante. Cependant, pas de quoi fouetter un chat, AMHA. Et pas de quoi le canoniser, non plus.

J'étais d'accord avec toi, Le Gaidol, jusqu'à presque la toute fin du roman, voire même jusqu'au milieu de La voix des morts. En fait, c'est La voix des morts qui m'a fait basculer dans l'enthousiasme.