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Cyril

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10/11/2004
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L'empailleur de rêve

Nikom Rayawa


L'empailleur de rêve
Traduction : Marcel Barang
Première parution : 2003

 Pour la présente édition :

Editeur : Editions de l'aube
ISBN : 978-2876784277

La critique du livre
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Court roman, je l'ai lu car conseillé par quelqu'un passionné d'Asie. Chronique d'un village en apparence, ce récit parfois un peu brouillon est en fin de compte une réflexion sur la condition humaine et animale, sur la vie et ce qui fait de nous des êtres vivants à part entière et non de simples images, des représentations caricaturales qui parcourent le monde.

Ainsi, croise-t-on des statues de bois, des animaux empaillés qui sont presque plus vivants, plus présents dirais-je, que les chasseurs les ayant tués. En effet, l'auteur décrit ces hommes si simplement qu'il en fait des archétypes les transformant en quelque sorte en symboles, presque déshumanisé, de la société thaïladaise et de ses travers. Bref, ils deviennent transparent et paraissent moins vivant que le fruit de leur chasse.

Au bout du compte, on se demande : qui du chasseur ou du trophée marque le mieux le monde, est le plus vivant ? Qui du vieux, ce personnage si présent et pourtant jamais visible, ou de l'éléphant est le plus vivant ? Et cet enfant, Air, si présent quand son père parfois semble si loin de son humanité, presque phagocité par le monde de représentation et d'immitation de la vie qui est le sien.

Bref ! Un court roman, non exempt de maladresses, mais ô combien prenant et intéressant. A lire si vous vous intéressez aux littératures d'ailleurs qui permettent d'entrevoir d'autres cultures, d'autres modes de pensées ; si différents et pourtant si proches comme le dit la maxime.




«Il y avait du brouillard ce matin-là. Majdane tenait son panier d'une main et de l'autre aidait le gamin à descendre les marches. L'enfant empaillé débordait de vie. Ils gravirent la butte dans l'herbe humide et entrèrent dans la fraîcheur du brouillard. Un arc-en-ciel resplendit devant eux, tandis que le soleil commençait à réchauffer l'atmosphère. »

La forêt, le fleuve, l'éléphant, l'homme, sa femme, l'enfant : l'histoire peut commencer. Telle, elle est au plus près de ce Siam devenu Thaïlande à qui nous sommes fiers de rendre sa nature. Mais, là-bas, tout n'est pas que «luxe, calme et volupté...»

Nikom Rayawa, l'une des plus belles voix de cette Thaïlande méconnue, nous livre, par ce roman, le paradis-enfer que représente son pays. Son style minimaliste qui contraste avec la tradition thaïlandaise par sa simplicité et son réalisme, fait de lui le premier romancier «bouddhiste occidental».


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