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morca

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Jean-Marc Rochette (dessin), Benjamin Legrand (scénario)

L'arpenteur


L'arpenteur
Première parution : octobre 1999
Série : Transperceneige

 Pour la présente édition :

Editeur : Casterman
Nombre de pages : 70
ISBN : 2-20-33480-0

La critique du livre
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le second opus de la série Transperceneige paraît 15 ans après le premier tome, après la mort de Jacques Lob, scénariste de "L'échappé".

L'histoire :
C'est donc Benjamin Legrand qui construit le scénario, et il ne démérite pas, bien au contraire.

Toujours dans un froid glacial, un deuxième train file à grande vitesse. Car il y avait un deuxième train. Et ces habitants survivent dans cet univers clos, toujours terrible, en proie à un ennui destructeur, et une crainte : celle, un jour, d'entrer en collision avec le transperceneige, le train dont on a suivi l'histoire dans le premier tome.
Histoires de manipulations, de conflits sociaux et politiques, le train transbahute une humanité dont on se dit, encore une fois, qu'elle aurait mieux fait de disparaitre.
Le scénario affine et remet au goût du jour les thématiques du premier volume :
L'ennui, d'abord, mortel, qu'on tente de noyer dans les voyages virtuels. Voyage d'abord réservé à une élite, mais qu'on doit offrir aux couches sociales les plus basses. Ceci par l'intermédiaire d'un jeu - genre de "La roue de la fortune" du rêve.
La religion, qui prend plus de place. Les "Cosmosiens", sectes d'illuminés, qui se sont persuadés qu'ils n'étaient pas dans un train, mais dans un vaisseau spatial.

Dans ce petit monde, on suit la vie de Puig Vallès. Puig est un arpenteur. De temps en temps, en effet, on arrête le train quelques instants, et on envoie des cosmonautes un peu spéciaux, des cosmonautes du froid, afin de visiter les alentours. Puig en fait partie. Il devait devenir arpenteur depuis tout jeune (il est né dans le train), depuis le tout premier arrêt. Là où quelque chose s'était passé. Mais quoi?
Poussé par ce désir de vérité, Puig va s'attirer les pires ennuis, et s'approcher du pouvoir, en connaître les logiques et les vérités cachées...

Le dessin
Rochette, 15 ans après, se permet un nouveau style, plus souple, mais toujours aussi efficace dans son découpage et dans ses plans. Un coup de pinceau plus libre, toujours dans les tons de gris, pour décrire un monde clos, étouffant, et sa faune, toujours aussi médiocre et basse.

le transperceneige nous offre donc encore un scénario de sf impeccable, même plus fin et plus approfondi que le premier tome... Du bon !




Il existe un second train, lancé sur la planète gelée... Ses habitants vivent dans la terreur du choc frontal avec le premier transperceneige qui erre au hasard, sur les mêmes rails, sans que l'on sache ce qu'il est advenu de ses éventuels survivants... un monde clos d'où les humains s'évadent grâce à un virtuel de pacotille. Un espace confiné d'où seuls peuvent sortir les arpenteurs, au péril de leur vie. Un univers rigidifié par un froid mortel où le mensonge règne en maître.


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